C’est dans la nature humaine : on veut que tout aille toujours plus vite et que les informations dont nous avons besoin soient fournies le plus rapidement possible. Le Web n’y coupe pas, et c’est d’autant plus vrai avec l’explosion du trafic mobile - représentant à présent plus de 50 % du trafic total de la majorité des sites.
Dans cette logique, la vitesse de chargement d’un site, et de ses pages, est un enjeu toujours plus important. Cet article vise à vous expliquer pourquoi. Nous proposons d'autres articles qui vous rentrent plus en détails en vous montrant, notamment, comment mesurer le temps du chargement d'une page et quelles sont les pistes pour l'améliorer.
Nous ne rentrerons pas dans tous les détails au sein de cet article, vous pouvez toutefois consulter notre article au sujet des métriques à utiliser pour mesurer la performance d'une page.
La vitesse de chargement est une question complexe, car elle regroupe un grand nombre de facteurs et se compose de plusieurs étapes, des premières données reçues du serveur par le navigateur au chargement complet de la page par ce dernier. Suivant les outils et les contextes, le concept de "temps de chargement d'une page" varie énormément. Et son impact aussi.
Des problèmes de performance peuvent intervenir à chaque étape du chargement d'une page. Certaines d'entre elles peuvent être plus dommageables que d'autres. C'est pourquoi cette question est si épineuse.
Dernier point, il y a une vraie différence entre le temps de chargement ressenti et celui mesuré. Il peut arriver qu'une page mette beaucoup de temps à charger mais qu'elle soit visible assez vite, donnant l'impression à l'usager que le contenu auquel il tente d'accéder est rapidement disponible (et parfois, c'est réellement le cas). L'inverse arrive aussi : une page peut se charger assez vite, mais être inutilisable pendant un long moment.
L’impact de la vitesse de chargement d’une page sur l’expérience utilisateur (UX) n’est pas à démontrer. Qui n'a pas déjà quitté un site parce que celui-ci ne chargeait pas (ou pas assez vite) ? Avec l'importance désormais prépondérante des appareils mobiles, ainsi que des sites et contenus qui tendent à être sans cesse plus lourds, cet enjeux est réel.
Plus encore, le visiteur est toujours plus impatient. Et pourquoi pas ? Il dispose d'appareils, de connexions, d'applications et d'un choix de sites concurrents exponentiel ! Tout le monde doit s'adapter en conséquence.
Dès 2016, Google publiait une étude indiquant que 53 % des visiteurs sur mobile quittaient une page si elle mettait plus de temps à charger que 3 secondes.
Et, même si, en 2018, Google remarquait que, selon une étude menée en janvier de la même année, le temps de chargement s’était encore amélioré (7 secondes d’amélioration en 2018 par rapport à 2017), il restait en moyenne bien en-deçà du cap des 3 secondes (15 secondes, en moyenne).
Et cela a son importance pour le SEO, car la vitesse est un facteur de positionnement utilisé par Google (non officiellement) sur Desktop depuis 2010 et (officiellement) 2018 sur mobile (index dédié au mobile). Ainsi, une page qui est plus lente que la compétition peut être défavorisée. C’est d’autant plus important sur mobile, puisque cette sorte d’appareils dispose de ressources (puissance et réseau) plus limitées.
D’où l’importance de traiter le temps de chargement comme un sujet sérieux lors d’efforts pour optimiser les pages d’un site pour le référencement par les moteurs de recherche. Et ce, même s’il s’agit d’un facteur parmi des centaines d’autres. Le SEO consiste justement à jouer avec un maximum de leviers pour obtenir des gains.
Google Ads (et Google Ad Grants) est la plateforme qui prend le plus au sérieux la question de la vitesse et de l'expérience utilisateur sur les pages d'atterrissage. C'est d'ailleurs l'un des critères qui entre en jeu dans le niveau de qualité pour un mot-clé - or, Google requière qu'un compte Ad Grants ne contienne pas de mots-clés dont le niveau de qualité est inférieur à 3/10.
La logique derrière tout cela ? L'expérience proposée par le biais d'une plateforme publicitaire doit être optimale pour que les usagers qu'elle cible continuent à lui faire confiance (consciemment ou inconsciemment). Il s'agit d'un critère de qualité que les annonceurs doivent adresser pour obtenir les meilleures performances qui soient.
Nous parlons des outils pour mesurer la vitesse d'un site dans un autre article, mais ouvrons une parenthèse pour Google Analytics (outil de mesure de performances sur un site) et Search Console (outil fournissant des informations au sujet d'un site à travers le prisme de Google), deux plateformes largement utilisées.
Notons que ces deux outils ne sont pas les meilleurs en la matière, mais ils donnent des indications quant à des problèmes potentiels qui peuvent exister sur un site. Google Search Console fournit un rapport "Vitesse" dans sa section "Améliorations". Cette fonctionnalité, qui est encore expérimentale en mars 2020 permet d'identifier des pages au temps de chargement "rapide", "modéré" ou "lent".
Quant à Google Analytics, il propose aussi une panoplie de rapports dédiés à la question (section "Comportements", puis "Vitesse du site"). Ceux-ci vous permettent également d'identifier des pages moins performantes et de comparer ces dernières. Ils vous offrent aussi des métriques tels que le temps de réponse du serveur. Gardez cependant en tête qu'il s'agit de données échantillonnées utilisant des éléments de mesure par défaut très basiques. Elles peuvent vous aider à distinguer des tendances, mais elles ne doivent pas servir d'éléments de base pour des analyses de vitesse approfondies.